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Written by Psychologie

Surdité : faisons un peu de clarté

Le terme de surdité, ou plus exactement de déficience auditive, désigne en réalité un tableau assez hétérogène de troubles auditifs, héréditaires ou acquis, avec perte totale ou partielle de fonctionnalité, qui peuvent par conséquent avoir des effets très différents sur la qualité de vie de l’enfant. donc de l’adulte. L’objectif de la psychologie de la surdité est d’étudier les méthodes de réadaptation qui permettent à l’enfant d’apprendre à utiliser le langage, de participer aux activités normales et de suivre adéquatement les enseignements scolaires.

Nous partons de l’hypothèse de base pourquoi le déficit est rarement total, mais une extrême variabilité individuelle est observée en fonction de divers facteurs : la cause, l’importance de la surdité, la présence ou l’absence d’autres membres de la famille atteints de surdité et les pressions relationnelles et sociales auxquelles l’enfant est exposé. De manière générale, on parle surtout d’âge développemental car la qualité de vie des personnes atteintes de surdité totale ou partielle est directement influencée par l’opportunité du diagnostic et des mesures de rééducation dans la petite enfance.

Si la surdité est héréditaire

Un premier facteur important est sa nature : héréditaire ou acquise, et la présence ou l’absence éventuelle de parents ou de proches ayant le même problème. D’une part, un facteur héréditaire facilite l’évaluation, d’autre part il représente une situation qui va porter préjudice à toutes les phases du développement langagier et relationnel de l’enfant dès le début. En revanche, lorsque la surdité survient après l’âge de 3 ans – âge critique pour l’apprentissage de la langue – elle aura des conséquences potentiellement moins grave (du moins du point de vue de la communication, même si – comme nous le verrons – elle pourrait être émotionnellement plus difficile à gérer).

Le lien entre parents et enfants atteints de surdité

La présence d’un déficit auditif entraîne problèmes dans la relation mère-enfant (sauf si la mère en est également affectée : l’hérédité facilite en effet la communication visuo-gestuelle entre la mère et l’enfant) tant dans la phase précédant le diagnostic (l’enfant ne réagit pas à la voix de la mère et celle-ci perçoit une réactivité insuffisante de la enfant) et, par la suite, nécessitant la recherche de méthodes alternatives pour établir le contact.

La psychologie de la famille

Surdité il influence non seulement la psychologie de l’enfant, mais aussi celle de toute la famille qui devra trouver un nouvel équilibre face à la déficience auditive de l’enfant. Vous devrez essayer de créer un échange relationnel stimulant sans être trop intrusif, vous devrez gérer les futurs problèmes de comportement de l’enfant liés à des problèmes relationnels avec ses pairs. Il est important de pouvoir compter sur un réseau de soutien social ainsi que sur un soutien médical, psychologique et de réadaptation adapté à l’enfant.

La psychologie du développement et de l’apprentissage

Le développement linguistique est, bien sûr, le plus grand obstacle pour les enfants atteints de surdité, surtout si le défaut est révélé tôt et empêche l’enfant d’apprendre à parler. À moins que les parents ne maîtrisent déjà la langue des signes, ils auront besoin de temps pour l’apprendre. Le développement de l’enfant dépendra naturellement aussi de l’environnement didactique et de la possibilité de gérer d’éventuels retards d’apprentissage.

Les sourds ne sont pas tous pareils

Normalement on a l’idée que les personnes atteintes de surdité sont identiques les unes aux autres, mais c’est une opinion profondément erronée. Je suis de nombreux éléments peuvent influencer la croissance et la vie sociale d’une personne sourde.

Tout d’abord, les personnes peuvent avoir des degrés divers de perte auditive, allant d’un déficit léger (entre 16 et 25 décibels de déficit) à l’appel profond le plus important (supérieur à 96 décibels de déficit).

Comme nous l’avons déjà mentionné les sourds peuvent également être différenciés du point de vue de la période d’apparition du problème. On aura donc pour ainsi dire deux groupes : la surdité préverbale pour ceux qui sont nés sourds ou qui ont perdu l’ouïe avant l’étape d’apprentissage de la langue, et la surdité postverbale pour ceux qui au contraire sont devenus sourds après l’âge d’un an, alors qu’ils auraient déjà dû l’avoir. assimilé les bases linguistiques du langage minimal.

De plus, du point de vue communicatif, il y a ceux qui choisissent l’oralisme, c’est-à-dire le système de communication verbale propre aux entendants, ceux qui choisissent d’utiliser la langue des signes et d’autres encore qui choisissent de s’appuyer sur les deux langues.

L’origine peut grandement influencer la construction identitaire : 5 % ont des pères et des mères sourds, ils perçoivent donc la surdité comme un fait habituel et partagent un parcours pratiquement identique, fondé sur le bilinguisme et sur la fréquentation de personnes ayant le même handicap ; la part la plus importante des sourds, en revanche, est issue de familles entendantes qui ont opté pour des voies différentes (soutien technologique auditif, éducation, usage du langage, etc.).

Voyons donc comment des origines familiales différentes peuvent conduire à une vie sociale différente et aussi à une manière différente d’affronter la réalité.

Les difficultés émotionnelles

L’importance de la surdité, ainsi que sa survenue, implique très souvent problèmes émotionnels, auquel il est très important de prêter attention. La conscience de ne pas pouvoir utiliser la communication verbale comme les frères et sœurs et les amis peut générer un sentiment d’exclusion chez l’enfant sourd. Il aura probablement une perception de son propre corps comme défectueux et délabré, entraînant une grave blessure narcissique qui peut se manifester par du bruit, un manque de discipline et une émotivité très fragile. L’anomalie augmente également la relation de dépendance et de protection entre l’enfant et la famille. Vous pourrez trouver difficulté à entrer en relation avec ses pairs, à comprendre et à partager ses sentiments. Lorsque la surdité n’est pas trop intense, l’enfant capable de s’exprimer et d’entendre est davantage inclus dans le contexte relationnel, même s’il ne pourra pas bien comprendre les états émotionnels des autres, ne pouvant distinguer les intonations des jeux de voix ou de mots.

La surdité qui survient à un âge plus avancé entraîne une expérience dépressive considérable: il faudra faire le deuil de la grave perte subie. En tout cas, la grande majorité des études s’accordent à accorder une grande importance aux réactions de l’environnement extérieur pour assurer l’équilibre psychophysique du sujet.

Le but n’est évidemment pas un diagnostic discriminant mais plutôt la point de départ pour identifier les besoins spécifiques et aborder, dans la mesure du possible, les limites des restrictions à la participation sociale. En d’autres termes, il s’agit d’offrir aux sourds une meilleure qualité de vie grâce à des services adéquats de télécommunication, d’information (espaces de télévision utilisant la Langue des Signes, interprète, sous-titrage), de mobilité (signaux lumineux pour les urgences), d’éducation, de formation et de travail.

Surdité et dépression

De nombreuses études montrent qu’il existe une corrélation étroite entre la perte auditive et la dépression. Selon les recherches, 11,4 % des adultes déficients auditifs sont également touchés par une dépression légère à modérée ou sévère, et 19,1 % par une dépression légère. Cette association est particulièrement pertinente entre 18 et 69 ans. Mais pourquoi? Les causes sont à rechercher dans la déficience auditive, une maladie subtile et invisible capable de compromettre la vie sociale de personnes qui auraient tendance à s’isoler précisément parce qu’elles ne peuvent pas communiquer comme elles le voudraient. Pour cette raison, un parcours de rééducation et de thérapie est d’une importance fondamentale.

Les sourds et la musique

Quelle est la relation entre les sourds et la musique ? Cela peut sembler une question paradoxale, ou pire encore une question provocatrice, mais ce n’est pas le cas.

Ils ne peuvent pas l’entendre en tant qu’entendant mais ils peuvent utiliser d’autres canaux, ils peuvent le percevoir à travers les vibrations qui sont transmises au corps et l’interpréter avec le cœur.

Nous vous laissons avec ces réflexions et avec une vidéo étonnante.

« J’étais dans le train en écoutant de la musique, quand une fille a commencé à me regarder – a déclaré l’artiste Sofia Mattioli, expliquant comment l’idée de sa vidéo est née – Après un moment, j’ai enlevé les écouteurs et elle s’est approchée de moi, elle a commencé à me communiquer quelque chose dans le langage des gestes puis a écrit une note pour me dire qu’elle était sourde mais qu’elle pouvait entendre la musique à travers mes mouvements ». Avec le germe de cette idée née après la rencontre fortuite, l’artiste a été invité à créer une vidéo pour Jamie xx. Durant une journée complète, elle a eu l’occasion de danser avec 13 membres du Manchester Deaf Centre âgés de 5 à 27 ans, qui ont réagi aux mouvements de l’artiste et aux vibrations émises dans l’air par la chanson.

Si vous avez besoin de plus d’informations sur le sujet, consultez notre liste de professionnels expérimentés en orthophonie.


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