Comment reconnaître la violence psychologique ? Pourquoi les victimes ne parviennent-elles pas à sortir facilement de ce cercle vicieux ?
De plus en plus, nous entendons parler de la soi-disant la violence sexiste. En analysant les nombreux cas de violence présents au sein des familles, on retiendra une étape indispensable pour arriver au passage à tabac ou, dans les cas les plus extrêmes, au meurtre : violence psychologique. Toute personne, quel que soit son sexe, son âge ou son statut économique et social, peut être une victime potentielle de ce type de maltraitance.
Il s’agit d’une violence silencieusequi ne laisse aucune marque visible sur le corps, pas toujours et pas immédiatement, mais qui peut se révéler encore plus sournois car il ne se découvre pas rapidement. La victime s’habitue progressivement à la maltraitance, justifier le partenaire ou toute autre personne qui se livre à des violences psychologiques à son encontre. « Le pauvre, il est très stressé », « Je m’habillais de façon trop provocante »« Je l’ai rendue jalouse en parlant à une autre fille » ou « Je n’ai pas assez nettoyé » sont quelques-unes des mille excuses que l’on peut utiliser sur soi pour dédouaner l’abus et l’agresseur.
La violence psychologique arrive sur la pointe des pieds et quand la sonnette d’alarme retentit il est difficile de s’éloigner de la relation toxique. L’agresseur arrive déguisé en personne extravertie, gentille, attentionnée et initialement son côté manipulateur est imperceptible de l’exterieur. Il arrive un moment où tu te retrouves dans un cage invisible: la victime ne peut pas voir les barreaux qui l’entourent et, par conséquent, la sortie semble inaccessible.
Pour les personnes qui observent cette relation de l’extérieur la solution est simple et immédiate mais pour la victime ce n’est pas si facile. Nous avons tendance à poursuivre la relation, en espérant que le partenaire change et prendre des mesures dans la direction la plus dangereuse, par exemple décider de se marier ou d’avoir un enfant, espérant ainsi que la situation s’améliorera.
Mais la violence ne s’estompe pas malgré les efforts de la victime.
Chaque petit compliment, sourire ou moment de bonheur est soudainement écrasé par les cris, les insultes ou les commentaires qui ils annulent l’estime de soi. De plus, dans les moments de lucidité de la victime, l’agresseur parvient à l’encadrer en s’appuyant sur ses propres sentiment de culpabilité. Un cercle vicieux, des hauts et des bas qui ont tendance à rendre la relation encore plus toxique. Dans de nombreux cas, la victime est fondamentalement consciente que l’autre personne ne le rend pas heureux mais ne peut pas se détacher, la dépendance a maintenant atteint des niveaux considérables. Cette subordination peut également avoir lieu un niveau économique parce que, par exemple, l’agresseur ne permet pas à la victime de travailler. Peut être social car cela l’éloigne de ses amis et de sa famille. Elle peut aussi être purement psychologique lorsque détruit son estime de soi et la rend incapable de faire quoi que ce soit sans son aide.
Dans ces cas, leaide de la famille et des amis afin de mettre un terme à cette situation. Les proches ne doivent pas juger mais soutenir la victime pour faciliter sa sortie de ce cercle vicieux et de l’agresseur. Elle est si fragile qu’elle n’a peut-être pas la force de s’en sortir toute seule ou de se sentir jugée par les autres. Lal’aide d’un psychologue ou un psychothérapeute pour pouvoir briser les chaînes de la dépendance et retrouver l’estime de soi perdue au cours de la relation.
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