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Written by Psychologie

L’obésité par la psychanalyse

Chaque jour, le nombre de personnes en surpoids augmente de façon exponentielle au Brésil. Bien sûr, on ne peut passer sous silence qu’il y a une praticité d’un mode de vie qui cherche la vitesse, mais aussi le considérer comme seul responsable de ce qui est devenu, alors, le mal du 21e siècle est, à tout le moins, de ne pas tenir compte tout événement subjectivité de la condition humaine.

L’obésité est une réalité encore immature pour les milieux scientifiques, mais digne d’une grande préoccupation pour tous. La croissance progressive de la obésité dans la population mondiale, mais ce qu’on peut voir quand on regarde de plus près les gens qui ont des problèmes comme le surpoids, c’est que la grande majorité d’entre eux ne sont pas heureux.

Fruit d’un style de vie qui recherche la praticité et la rapidité, combiné au manque d’information et d’accès à des aliments sains, l’obésité peut aussi être considérée comme de la négligence ou même comme un appel à l’aideaprès tout, l’individu n’est pas toujours conscient du comportement excessif, et inconsciemment, utilise cette graisse exagérée comme mécanisme de défense.

L’appétit exagéré représente souvent les rôles déformés que la nourriture joue dans la vie des personnes qui en souffrent. C’est donc à partir de là que l’on peut considérer que ce corps obèse peut avoir d’innombrables significations que l’individu porte en lui sans même s’en rendre compte.

Dès la naissance, la nourriture est associée à des sensations de plaisir, de joie, de détente et de confort. Un nouveau-né éprouve une sensation désagréable, se traduisant par une douleur physique lorsqu’il a faim.

Cet enfant pleure, car ce sentiment se traduit par des pleurs, lorsqu’il reçoit la nourriture, la sensation désagréable de douleur est éliminée et remplacée par une sensation de plaisir et de confort. Une sensation de chaleur et d’affection est également associée pendant l’allaitement, où il y a contact physique avec la mère. Par ici, c’est dans l’acte de manger que l’individu se sent inconsciemment en sécurité.

Après avoir trouvé l’amour dans la nourriture, l’individu dans l’enfance trouve aussi un moyen de communiquer avec l’autre voire de manifester sa volonté et de contester les règles venant de l’environnement.

Un fait commun est que la plupart des familles sont excessivement préoccupées par l’alimentation de l’enfant et les nourrissent afin d’attirer l’attention sur l’acte, créant une habitude alimentaire qui peut être perpétuée.

Avec inquiétude, les parents commencent à avoir des comportements qui mettent l’accent sur la récompense et/ou la louange, créant chez l’enfant un sentiment de bien-être et d’affection associé à la nourriture. Une opportunité peut être créée ici pour défier les parents, l’enfant peut ne pas manger ce qui lui est imposé, ou trop manger.

C’est comme utiliser la nourriture comme moyen de dialogue, peut-être parce qu’il n’a pas encore appris à parler, ou s’il a déjà appris, il n’a pas réalisé l’importance de la communication verbale. La nourriture est donc une manière de contester, souvent contre l’imposition de critères que l’on ne veut pas accepter.

Par conséquent, la nourriture est associée à l’affection et, souvent, lorsque nous recherchons l’affection, nous recherchons également de la nourriture, faisant cette association inconsciemment. Lorsque la personne n’a pas l’affection désirée, elle peut rechercher cette affection à travers la nourriture, souvent sans s’en rendre compte.

Il existe de nombreux exemples dans lesquels le l’individu dépend de la nourriture pour se sentir en sécurité dans ses relations sociales. Mais le sens principal et peut-être le plus dangereux de la nourriture pour les êtres humains est de voir dans la nourriture la solution aux conflits, à trop de souffrances, et de considérer la nourriture comme le moyen de se protéger des exigences du monde.

La nourriture est étroitement liée aux émotions, puisque l’inconscient enregistre les apprentissages tout au long de la vie et déjà dans les premiers jours de la vie lors de l’allaitement, par exemple, le regard de la mère sur son enfant transmet sécurité et protection.

Les troubles de l’alimentation peuvent être interprétés comme des perturbations dans l’établissement des liens, considérant que la principale source d’amour de l’individu est la relation qu’il a entretenue avec sa mère ou avec celle qui l’a soigné dans son enfance, et l’individu transpose cette logique à l’âge adulte, comme modèle de liens futurs, permettant ainsi à l’alimentation d’être une activité de survie, de plaisir et d’établissement de nouveaux liens sociaux.

L’interaction de la mère avec le bébé et, plus tard, l’interaction de la famille avec l’alimentation de l’enfant, est un facteur fondamental dans l’émergence de certains cas d’obésité. De cette façon, il est possible de souligner que la nourriture devient pour l’être humain un objet chargé de significations symboliques et purement affectivesqui permet la projection d’états émotionnels et sert de bouclier défensif aux faiblesses et aux frustrations humaines.

Le corps devient un foyer de souffrance, une manière de demander de l’aide, une manière douloureuse d’amener l’individu, à un moment donné, à faire attention à lui-même.

Face à l’éventuelle absence de mécanisme et de traitement de cette angoisse, le sujet est confronté à une angoisse qui le consume et rend le la nourriture une manière acceptable possible de supporter ou de surmonter l’angoisse en utilisant des compensations orales qui lui servent de « protection », de bouclier alimentaire et gras pour tenter de détourner des sentiments forts, il devient cependant plus fragile et plus angoissé.

De cette explication, on peut dire que la psychanalyse défend que l’origine et l’évolution de la maladie ont des relations profondes avec les enjeux du développement psychique, ainsi qu’avec l’influence de la société et de la famille, elle comprend que la obésité en tant que manifestation du sujet, elle est toujours liée à l’anxiété, à la dépression et à la culpabilité, car des mécanismes psychologiques déforment les mécanismes cérébraux de la culpabilité et l’individu n’a même pas une sensation naturelle de faim, et mange exagérément en raison d’une implication psychologique.

Dans le respect de l’individualité, on peut penser à la obésité, compte tenu du fait que les personnes obèses peuvent avoir d’innombrables façons de penser l’objet alimentaire, la dynamique de remplissage à laquelle elles sont liées, c’est-à-dire comme si manger de la nourriture était un moyen de se remplir constamment.

Une personne obèse tente tant bien que mal de combler un vide, cherche dans l’alimentation la réponse à ses douleurs, ses frustrations, ses déceptions. Elle ne comprend pas pourquoi tout va mal, elle ne voit pas ce qu’elle se fait. Elle s’annule pour ne pas voir les dégâts dans sa vie, elle se sent incapable de changer, faible, sans recul, alors elle cherche des solutions rapides sans changer ce qu’il y a dans son âme.

Les comportements compulsifs, notamment ceux orientés vers l’hyperphagie boulimique, apparaissent étroitement liés à l’image de soi, à la confusion sur sa valeur personnelle, au manque d’amour-propre. La contrainte est une conduite motivée par une imposition interne, c’est-à-dire une pensée (obsession)une action ou une action défensive ou encore une séquence complexe de comportements qui, s’ils ne sont pas réalisés, génèrent une augmentation de l’angoisse.

Chaque histoire est unique et tout ce processus, tout ce travail de professionnel-patient, fait émerger un sujet jusqu’alors muet par le poids de son silence. Perdre du poids dépendra beaucoup de l’histoire de chacun, de sa manière de comprendre, d’accepter, de son envie de changer ce qui ne marche plus pour lui, ça le fait juste souffrir.

Le travail du psychologue/psychanalyste c’est être ensemble au contact de soi, montrer que malgré l’inconfort il y a un besoin de compréhension et la compréhension des émotions qui sont présentes dans l’acte de manger. Cela commence à montrer que les émotions doivent être vécues et non opprimées, ce qui écarte l’acte de manger. Il faut se créer des ressources, connaître ses limites et surtout réapprendre à vivre.


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