Faim nerveuse ? Non, merci!

faim nerveuseplus correctement appelé « faim émotionnelle « est une impulsion imparable que nous rencontrons tous tôt ou tard en ouvrant plusieurs fois le réfrigérateur.

Malheureusement, le Confinement il nous a forcés à la maison en bousculant nos habitudes, notamment alimentaires, de plus en plus souvent en proie à l’ennui et à l’anxiété, la faim nerveuse pouvant prendre le dessus. Essayons de mieux comprendre de quoi il s’agit.

La faim émotionnelle est très différente de la faim physiologique : elle surgit soudainement et aussi rapidement qu’elle demande à être satisfaite.

Contrairement à la faim physiologique, la faim émotionnelle nous pousse vers des envies précises, donnant une impulsion à cette envie irrépressible de chocolat, chips, pizza….

Sous l’emprise de cette impulsion, on finit par dévorer n’importe quoi, souvent sans en tirer la satiété ou la moindre satisfaction, ému par la perception d’un vide profond à combler.

Parfois, ce comportement alimentaire fait tellement partie du style alimentaire qu’il n’est pas reconnu comme incorrect, bien qu’il s’accompagne de profonds sentiments de culpabilité et de frustration.

Les causes de la faim émotionnelle peuvent être diverses, car chaque personne dans sa globalité apporte sa propre expérience, ses émotions et sa propre façon de se préparer à cette dernière, mais je vais essayer de les regrouper en 4 macro-domaines :

  • Stresser
  • Évitement des émotions
  • Vide, solitude, ennui
  • Mauvais style d’alimentation

Comment le combattre ?

Nous avons dit que la faim nerveuse est frénétique, il faut la satisfaire, mais il faut apprendre à s’arrêter à temps pour réfléchir : « Ai-je vraiment faim ou est-ce que quelque chose ne va pas en ce moment ? De quelle émotion s’agit-il ? »

Alors…

  • S’arrêter, c’est prendre du temps pour soi, ce fameux « switch off », s’adonner à des activités qui nous procurent du plaisir et en même temps nous détournent de l’ennui, des pensées dérangeantes, de l’anxiété.
  • Consacrez-vous aux soins psycho-physiques et au bien-être en pratiquant une activité sportive (réaliser des exercices simples à la maison avec l’aide de la musique), ou marcher à l’extérieur (si possible).
  • Suivre un régime avec des apports caloriques et nutritionnels corrects
  • Ouvrez les sensations, afin d’apprécier les odeurs, les couleurs, les saveurs des aliments et savourez-les avec une mastication lente, en y puisant, de surcroît, une plus grande satiété.

Il est clair qu’il ne s’agit là que de stratégies d’accompagnement, mais si cette habitude faisait partie de son alimentation, l’accompagnement d’un psychothérapeute ne serait pas le constat d’un échec face à ses propres difficultés, mais plutôt une aide pour un cheminement efficace vers bien-être bio-psycho-social.

Bibliographie

  • Rossi, S. (2019). L’esprit derrière la faim. Nous apprenons à gérer les émotions et à vivre plus sereinement le rapport à la nourriture. Pontremoli : livre Toscana.
  • Fairburn, CG (2014). Gagner les crises de boulimie. comment surmonter l’hyperphagie boulimique. Milan, raffaello Cortina Editore.
Dr. Margherita Longo Psychologue, Psychothérapeute, Animatrice de groupes anti-stress.